De nombreux matériaux présentant des caractéristiques mécaniques variées sont disponibles pour réaliser des tenons radiculaires : rigides (divers métaux ou céramiques) ou dont le module d’élasticité se rapproche de celui de la dentine, tels que la fibre de verre. Si des recherches in vitro semblent montrer l’intérêt de tenons flexibles, les données cliniques sont assez réduites et les résultats non concluants. La présente étude constitue, selon les auteurs, le premier essai clinique à long terme, randomisé, dans le but de comparer les tenons en fibres de verre (GFP) de rigidité proche de la dentine, avec des tenons en titane (TP), plus rigides, pour la restauration de dents sévèrement endommagées dont il ne subsiste plus que deux murs de dentine au maximum.
Tous les tenons ont été scellés avec un ciment auto-adhésif et englobés dans une reconstitution au composite, avec une préparation comportant un frettage d’au moins 2 mm. Sur 91 dents sélectionnées au départ (45 GFP, et 46 TP), on a observé à 132 mois 17 restaurations GFP et 20 TP survivantes, ainsi que des échecs sur 12 restaurations GFP et 7 TP. La probabilité de survie, selon Kaplan-Meier, était de 58,7 % pour les GFP et 74,2 % pour les TP. Le faible échantillonnage ne permet cependant pas d’en tirer des conclusions statistiquement significatives.
À partir de ces données, les auteurs considèrent que le taux de survie des dents sévèrement endommagées observé constitue jusqu’à 8 ans un bon résultat, qui se détériore ensuite progressivement, surtout pour les tenons fibrés. Des études plus larges apparaissent nécessaires, afin de réaliser une méta-analyse incluant les présentes données.
Tenons fibres de verre ou titane ?
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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